Le mouvement de protestation des habitants du Canapé-Vert a connu un revers majeur. Alors qu’ils s’apprêtaient à marcher vers la Villa d’Accueil dans l’objectif affiché de renverser le Conseil présidentiel, les manifestants n’ont jamais atteint leur destination.
Les raisons évoquées sont multiples. D’un côté, le chef de la Brigade du Canapé-Vert, Samuel, attribue cet échec au lourd dispositif de sécurité mis en place par la police. De l’autre, lui et ses proches font face à de graves accusations de trahison. Selon certaines sources, le leader du mouvement aurait monnayé la lutte pour la somme de 30 millions de gourdes.
Des citoyens interrogés par notre rédaction disent ignorer s’il y a effectivement eu des versements d’argent à Samuel et à ses collaborateurs, mais remettent en question la manière abrupte dont la marche a été annulée. Pour eux, les explications fournies par Samuel ne tiennent pas la route. L’un des participants affirme qu’il ne prendra plus part aux prochaines mobilisations contre l’insécurité, à cause de ces rumeurs qui ternissent l’image du leader principal.
Samuel, qui avait promis d’occuper les locaux de la Villa d’Accueil et de la Primature, aurait finalement changé de position en échange d’une somme d’argent, selon plusieurs manifestants rencontrés à Bois-Verna par notre reporter. Ces derniers, visiblement déçus, revenaient du Canapé-Vert sans avoir pu faire entendre leur voix.
La manifestation a donc échoué, et aucune nouvelle date n’a été communiquée. Face à ces accusations, le chef de la brigade du Canapé-Vert devra impérativement s’expliquer s’il souhaite regagner la confiance de ces milliers de personnes qui, jusque-là, ont répondu à son appel.
La Rédaction