Sécurité

Viv Ansanm et alliés annoncent une manifestation contre le pouvoir mercredi prochain

Une alliance criminelle, diront certains, lorsqu’on observe ce qui se prépare pour mercredi prochain dans la capitale et ses environs. Un policier, autrefois perçu comme protecteur des habitants de Canapé-Vert, s’est désormais allié à la coalition Viv Ansanm dans le cadre d’un mouvement de protestation dont l’objectif affiché est de renverser le pouvoir en place. Une note vocale récemment diffusée de Samuel en est une preuve accablante.

Sous couvert de porter les revendications légitimes d’une population qui ne réclame que la sécurité, il semble plutôt instrumentaliser leur colère et leur frustration. Il aurait scellé un pacte avec son ancien supérieur à l’USGPN, Dimitri Hérard, ainsi qu’avec Guy Philippe et le chef de gang notoire Jimmy Chérisier, alias Barbecue. Fort de cette alliance inquiétante, Samuel appelle désormais les citoyens à descendre dans les rues, armes à la main, le mercredi 16 avril, pour faire tomber un pouvoir affaibli, incapable jusqu’ici de restaurer l’ordre et la sécurité nationale.

Aujourd’hui, près de 90 % du territoire de la zone métropolitaine est contrôlé par les gangs. Et selon nos informations, plusieurs membres de la diaspora originaires de Canapé-Vert, qui soutenaient financièrement la résistance dans ce quartier, commencent à s’interroger sérieusement sur le comportement du chef de la brigade. Ce dernier ne s’est même pas donné la peine de masquer ses accointances avec les criminels : « Nou pale ak moun nou vle. Ti mesye ak zam yo se frè nou », a-t-il déclaré sans vergogne.

Pire encore, il a publiquement appelé la population à prendre les armes lors de la manifestation prévue pour le 16 avril.
Il est clair que le pouvoir en place a échoué à enrayer la crise sécuritaire, mais cela ne justifie en rien une alliance entre une population désespérée et des gangs qui ont déjà causé la mort de plus de 6 000 personnes dans le pays, sans compter les innombrables cas de viols sur mineures et les centaines de milliers de déplacés.

La Police nationale doit assumer pleinement ses responsabilités : garantir la sécurité lors des manifestations pacifiques, mais surtout empêcher toute démonstration de force des gangs déguisée en mobilisation populaire contre l’insécurité. Le ras-le-bol est réel, mais remplacer un pouvoir incompétent par des criminels sanguinaires n’est pas une option.
Ce ne sera pas le vrai peuple, le peuple souffrant, qui sera dans les rues mercredi prochain. Ce seront des terroristes.

La Rédaction

Haiti Aujourd'hui

About Author

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Recevez les dernières mises à jour et les bonnes affaires

    @2024 All Rights Reserved.