Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a récemment dénoncé les nominations effectuées à la tête des administrations autonomes de l’État, exigeant un moratoire immédiat sur ces décisions. L’organisation déplore l’absence de transparence et de critères rigoureux dans le processus de désignation de plusieurs hauts cadres, mettant en avant des risques de mauvaise gouvernance.
Parmi les récentes nominations figure celle de Ronald Bazile, qui vient d’être choisi à la direction générale de l’Office National d’Assurance Vieillesse (ONA). Ce choix, comme d’autres effectués hier, suscite des interrogations sur les mécanismes ayant conduit à ces décisions. Le RNDDH souligne la nécessité d’une gestion publique fondée sur des principes de compétence, de probité et de redevabilité afin d’éviter des dérives nuisibles aux institutions étatiques.
Dans cette optique, l’organisation de défense des droits humains réclame la mise en place d’enquêtes de proximité pour évaluer les conditions ayant entouré ces nominations. Selon le RNDDH, ces investigations sont cruciales pour s’assurer que les postes stratégiques ne soient pas attribués sur des bases partisanes ou clientélistes, mais bien en fonction des compétences et de l’expérience des personnes désignées.
Cette prise de position intervient dans un contexte où la gestion des ressources publiques est un sujet de vives préoccupations. Le RNDDH rappelle que l’administration publique haïtienne traverse une période critique marquée par des déficits de supervision et de gouvernance. Il appelle ainsi les autorités à privilégier la transparence et la rigueur dans les processus de nomination afin de garantir un fonctionnement efficace des institutions publiques.
En soulevant cette problématique, le RNDDH relance le débat sur l’urgence d’une réforme de la gouvernance étatique, appelant à des pratiques plus rigoureuses et équitables pour garantir l’intérêt général et renforcer la confiance des citoyens dans l’appareil d’État.